SKU, les bonnes pratiques

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SKU, kesako ?

Si vous n’êtes pas déjà utilisateur de « skus », vous avez sans doute en revanche déjà croisé ces lettres. Par exemple si vous vendez vos produits sur la marketplace d’Amazon, vous avez dû renseigner un champ « sku » dans les données des produits.

SKU signifie Stock Keeping Unit. Il s’agit tout simplement de la référence attribuée à un produit pour l’identifier. Mais attention, par produit, nous entendons ici le niveau de granularité le plus bas dans les déclinaisons du produit. Exemple : si je vends une chemise modèle Western, disponible en bleu et en rouge, et en 5 tailles du XS au XL, chaque déclinaison se verra attribuée son propre SKU : le SKU 4598541 identifiera la chemise Western rouge taille L et le SKU 4598542 identifiera la chemise Western rouge taille XL. En fait, le SKU est défini au niveau de granularité auquel nous souhaitons gérer les volumes de stock et de ventes. Il faut considérer que tous les articles portant le même SKU sont identiques du point de vue du gestionnaire de stock, du préparateur de commandes… et du client, et qu’un inventaire sera tenu pour chaque SKU. En principe tous les articles portant le même SKU sont interchangeables (à la différence d’une gestion au niveau des numéros de série).

Le SKU doit être unique et univoque.

Le SKU est donc d’abord une notion et un outil logistique : pour la logistique les produits sont des numéros, en l’occurrence des skus. Cette référence peut cependant servir de référence principale pour tous les autres services de l’entreprise, pour le catalogue de vente notamment. Et il est préférable qu’il en soit ainsi, par souci de simplification.

Comment définir ses SKU ?

Lorsque vous créez vos produits dans votre logiciel de gestion ou plateforme e-commerce, le logiciel attribue d’office un identifiant à votre produit (numéro de produit, product id…), généralement incrémental (produit n°1, produit n°2 etc). Il s’agit de ce que l’on appelle la clé primaire de la table des produits dans la base de données. Peut-on utiliser ces numéros comme SKU ? C’est possible mais ce n’est pas souhaitable car cela poserait potentiellement deux problèmes. Premier problème : dans certains logiciels ce numéro n’est pas attribué au bon niveau de granularité (dans Prestashop par exemple, à un numéro de produit correspond plusieurs déclinaisons de ce même produit, vous pourriez alors utiliser le numéro de déclinaison sauf que tous les produits n’ont pas forcément de déclinaison…). Deuxième  problème, la portabilité. Si vous changez de logiciel, vous allez importer votre base produits et le nouveau logiciel générera ses propres clés primaires.

Peut-on utiliser les codes EAN comme SKU ? Oui, c’est même plutôt une bonne idée. Deux inconvénients toutefois. Le premier est que tous vos produits n’ont peut-être pas de codes EAN. Dans ce cas vous serez obligé de créer pour ces produits des codes EAN réservés à votre usage interne uniquement, ce qui implique de savoir générer les numéros EAN (avec la clé de contrôle). Le deuxième est qu’il s’agit d’un numéro à 13 chiffres, pas très facile donc à lire si vos préparateurs de commandes doivent trouver le bon produit d’après ce numéro, pas très facile à mémoriser pour vos vendeurs et clients, pas pratique à saisir sur un clavier et encore moins pratique à placer dans une conversation !

Peut-on utiliser des lettres ou un mélange de chiffres et lettres ? Oui, si vous y tenez. Disons que cela n’a d’intérêt que si vous souhaitez que le SKU soit signifiant, c’est à dire qu’il soit composé d’informations parlantes. Par exemple, vous pourriez convenir que le SKU se compose de deux lettres correspondant au type de produit, 2 lettres correspondant à la couleur, un numéro incrémental et enfin les lettres de la taille : CHBL1245XL pour une chemise bleue taille XL. Cette pratique présente beaucoup d’inconvénients. Elle nécessite une nomenclature exhaustive et stable dans le temps, difficile en réalité à maintenir. La création de telles références est en outre difficile à automatiser.

En fait le rôle du SKU n’est pas de décrire l’article ni de le nommer. Le SKU est un identifiant, une clé qui permet d’accéder aux informations de l’article dans une base de données. C’est dans la base de données que ce trouvent ces informations et non dans le SKU lui-même.

Notre expérience nous amène donc à penser qu’il est généralement préférable de définir ses propres SKU en suivant les bonnes pratiques suivantes :

  • un SKU numérique uniquement, plutôt que alpha-numérique, vous pourrez transformer ces SKU en codes-barres plus facilement
  • un numéro incrémental affecté automatiquement à la création du produit
  • un numéro court (pas trop court non plus, commencez à 1000 par exemple)

Ce n’est pas plus compliqué que cela !

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